Tout n'est que chaines et pierres
Un homme git ŕ terre, les murs ensanglantés pour derničre demeure
Mise en silence imprévisible
Cellule obscure infestée par les rats
Sortant desmurs pour un prochain repas.
Longtemps, son âme restera ainsi ŕ chercher
Dans le cercle de l'oubli cette porte vers la nuit endormie
Les effluves mortelles cesseront alors de s'écouler
Telles le sang de la haine vomi par la vie.
Ni le soleil ni le trépas ne peut se regarder en face
Car cet homme, c'est moi.
C'est ici que j'attends la mort
Sans la désirer ni la craindre
Cette mort enfin apprivoisée, dégénérescence...
La lueur agressive, celle-lŕ męme qui noie la pičce, reste pourtant si absente
Les yeux brillants des rats fixent le corps patiemment attendant leur heure
Ils détiennent le pouvoir de m'abaisser, de devenir moins qu'un animal
Le choix est imparti, impitoyable, dévorer ou ętre dévoré.
Je vois la mort
Elles se ceint les temps d'un laurier sanglant
Et ouvre ses bras, pour que réfugié en son sein, enfin la souffrance s'achčve.
La peur au fond des yeux, peur de moi-męme, de ce que je suis
Hurlant devant mon corps, je crains de ne plus ętre, de n'avoir jamais été
Peur de moi męme
Peur de ce que je suis
Peur de ne plus ętre
De n'avoir jamais été
Vivant.
Avec mon sang, je lui décris le monde inhumain dans lequel je vis
Avec mon sang, je lave les années de souffrance perpétuelle et inutile
Avec mon sang, je signe le pacte de l'oubli du passé et de la mortalité
La faucheuse est venue rendre le repos ke la vie a troublé. |