Etranges visions perdues dans mon sommeil
L'homme est assis, violemment immobile.
Il trempe sa lame dans la médiocrité,
Et dans le sang la pointe immaculée
Ivre mort, suspendu aux lèvres du mépris
Il compose et un long sillon coule.
Il écorche l'esquisse jusqu'à en fléchir la trame
Il tapisse mon corps de ses mucosités
A l'ornière ruisselle l'éclat de ma structure viscérale
Le prisme et ses reflets ne renvoient que des cendres
Les bases sont fondées.
Ma part d'ombre t'appartient,
Tu porteras mes chaines
L'oeuvre inachevée, tableau de mon âme déconstruite
Ma part d'ombre t'appartient désormais.
Tu restes aveugle, tes mains tracent avec le mauvais sang
Ta signature sera celle de mon irréversible perte,
A laquelle je suis enchainé
Le mauvais guette, à l'affût de l'usure du temps,
Qui le laissera paraître
Et prendre le dessus lorsque l'écorce s'effritera.
Tu peux bruler ma langue, écorcher mes paupières,
Je saurai malgré tout
Et je rêve d'un noeud coulant se refermant inexorablement sur ma gorge. |