ô neige! Que tu mets dans le jour de candeur!...
Sous le doux poudroiement l'arbre à peine remue
De peur de laisser choix la fourrure menue
Dont ses bras arrondis retiennent la pâleur!
Salut! Silencieux déluge de splendeur!
Derrière le carreau qui lentement s'embue,
le toit gonflé revêt une gloire imprévue!
Tombe, tombe du ciel, somptueuse blancheur!
Tu fais de mon pays un si clair paysage!
Tu répands tant de pureté sur son visage
Que le regard s'y pose ainsi qu'un long baiser!
Et que l'âme s'envole en la floraison blanche,
Comme un léger flocon par le vent balancé,
Qui tourbillonne au loin, perdu dans l'avalanche! |